Quelques recommandations …
Ni trop ingérant, ni totalement désinvesti. En matière d’orientation, l’attitude exemplaire du parent est un subtil point d’équilibre entre ces deux abîmes. Mais il est difficile de trouver sa place lorsque, voulant bien faire, père et mère sont parfois tentés de prendre des décisions à la place de leur enfant ou au contraire, par principe de liberté, de le laisser seul face à ses choix.
« De nombreux acteurs ont un rôle à jouer dans l’orientation d’un jeune : le professeur principal pour la partie purement scolaire, le conseiller en orientation, expert dans ce domaine, mais aussi le parent qui connaît bien son enfant et pourra l’écouter et le guider dans ses choix ». Mais si le marché de l’orientation prolifère, inventant de nouvelles offres aux valeurs ajoutées, nul ne remplace le rôle primordial du parent qui reste un acteur incontournable.
Une prise en compte intégrale du jeune.
L’orientation réussie est celle qui sait intégrer le plus grand nombre de paramètres concernant l’enfant. « Tous les aspects de sa vie doivent être pris en compte. Et que l’on ne s’y trompe pas, les notes n’en sont qu’une partie. « Il s’agit bien évidemment de la scolarité, des matières qu’il affectionne particulièrement, de sa manière de travailler, mais aussi de ses loisirs, de ses centres d’intérêts et de son environnement amical au sens large ». Et s’ils doivent être pris en compte, c’est avant tout parce que « tous ces éléments peuvent aider à dessiner sa personnalité, et donc à construire un projet adapté à cette dernière ».
Accepter et valoriser le jeune tel qu’il est
Si le rôle du parent est irremplaçable, c’est avant tout parce qu’il est probablement seul capable d’aimer le de manière inconditionnelle, indépendamment de ses résultats scolaires et autres performances. Le seul à continuer à croire en lui, lorsque tous désespèrent. Et l’une des fonctions parentales est justement de construire l’estime de soi de leur enfant. « La chose la plus importante est d’aider à sentir qu’ils ont une valeur, car c’est sur ce sentiment qu’ils peuvent construire leur confiance en eux », explique Gérard Roudaut, directeur de la maison de l’orientation. D’autant que « le collège puis le lycée correspondent à une période de construction de soi au cours de laquelle ils sont fragilisés, note le spécialiste. Toute remarque devient pour eux jugement et remise en cause ». C’est une période au cours de laquelle la patience et les encouragements sont essentiels. Pour le reste, place aux spécialistes.
Prendre du recul face à sa propre histoire
Quoique bien intentionnés, les parents ont tendance à projeter leur histoire personnelle sur celle de leur enfant quand la question de l’orientation se pose. Mais chaque personne a son propre parcours. « Nos enfants sont toujours intéressés par notre expérience d’adulte, pourvu qu'on n'en fasse pas la seule référence possible », expliquent Pascale Marmara et Jeanine Over de Linden, auteurs de : Orientation : aidons les jeunes à construire leur avenir (Éditions Diateino).
Réalisable dès la classe de troisième, jusqu'au mois de décembre de l'année de terminale : Tarif 70 EUROS TTC