Par Nathalie Alonso - le 28 février 2013
L'un assure que l'on peut retrouver tous les recruteurs dans quatre catégories types, l'autre s'intéresse aux profils pathologiques seuls... Plongée dans les méandres psychologiques de ceux qui vous embauchent avec deux psychologues du travail ayant écrit sur le sujet. Dans son dernier ouvrage intitulé 18 façons de décrocher ce job (éd. Nomad), le psychologue du travail David Bernard a identifié quatre profils de recruteurs.
Le recruteur « conciliant »
Comment le reconnaître : avec lui vous serez tout de suite mis à l’aise. Il est humaniste, ouvert d’esprit, empathique. Que faire : soyez vous-même et n’en faites pas trop. Les accidents de parcours ne sont pas un problème pour lui et il ne sera pas trop dur dans ses jugements. La qualité qui le séduit : le sens du travail en équipe.
Le recruteur « dominant »
Comment le reconnaître : Ce dernier est doute le profil le plus souvent rencontré (et redouté) par les candidats. Il veut trouver la faille. Pour cela, il va chercher le détail sur le CV et vous mitrailler de questions. Sa poignée de main est franche, il est direct et sa démarche assurée. Vous le trouverez peut-être froid et sec. Que faire : comme il n’aime pas perdre de temps, il faut aller droit au but et rester très factuel. Insistez sur vos résultats et les objectifs atteints. La qualité qui le séduit : le goût du challenge.
Le recruteur « entraînant »
Comment le reconnaître : il est plutôt volubile, extraverti et théâtral. C’est le mec sympa qui parle fort (surtout de lui d’ailleurs ?). Que faire : comme il est friand de profils atypiques, montrez que vous pouvez sortir du cadre et proposer des innovations. La qualité qui le séduit : la créativité.
Le recruteur sérieux, dit « réfléchi »
Comment le reconnaître : il peut sembler sous contrôle et distant.
C’est le genre de personnes qui se montre agacée quand un collaborateur oublie son stylo en réunion. Que faire : rassurez-le en parlant de vos expériences réussies et de votre goût des choses bien faites. La qualité qui le séduit : le sens de l’organisation.
François Meuleman, consultant et formateur en ressources humaines, a mis quant à lui l’exergue sur des profils psycho-pathologique de recruteur (bref, ceux qu’il sera moins sympa de rencontrer). Dans son ouvrage Se vendre avec succès (éd. Dunod) il assure « que plus de recruteurs qu’on ne le croît se retrouvent dans l’un de ses profils ».
Le profil à tendance « hystérique »
Comment le reconnaître : il vous serre la main avec poigne en tenant une tasse de café de l’autre. Que faire: mieux vaut ne pas essayer de lui voler la vedette en citant vos faits d’armes, mais montrez-lui que vous pouvez être complémentaire. La qualité qui le séduit : l’innovation.
Le recruteur à tendance « obsessionnelle »
Comment le reconnaître : son stylo est placé parallèlement au côté droit de la feuille, sa cravate est impeccable, etc. Que faire: le candidat devra présenter son parcours de manière structurée, par étapes chronologiques, chiffres tangibles et éléments factuels à l’appui. La qualité qui le séduit : l’esprit de synthèse.
Le recruteur à tendance « phobique »
Comment le reconnaître : il a l’air soucieux et a tendance à sourciller pour exprimer le doute. Que faire: le candidat doit mettre en avant ses réussites personnelles car le recruteur ne veut pas prendre de risques. La qualité qui le séduit : la fiabilité.
Le recruteur en « état limite »
Comment le reconnaître : il est instable, difficilement maîtrisable. Que faire : se montrer différent. Faites référence aux solutions originales ou aux risques (gagnants) que vous avez pris. La qualité qui le séduit : l’innovation.
Nathalie Alonso Cadremploi.